Quand le vent a tout dispersé
Souviens-toi
Quand la mémoire a oublié
Souviens-toi...


Souviens-toi que l’on peut tout donner
Souviens-toi que l’on peut tout briser
Et si c’est un Homme...
Si c’est un Homme
Lui parler d’amour à volonté
D’amour à volonté

Souviens-toi que l’on peut tout donner
Quand on veut, qu’on se rassemble
Souviens-toi que l’on peut tout briser
Les destins sont liés

Et si c’est un homme...
Si c’est un homme
Lui parler d’amour à volonté
D’amour à volonté


Le souffle à peine échappé
Les yeux sont mouillés
Et ces visages serrés
Pour une minute
Pour une éternité
Les mains se sont élevées
Les voix sont nouées
Comme une étreinte du monde
A l’unisson
A l’Homme que nous serons...



Souviens-toi que le monde a changé
Au bruit des pas qui résonnent
Souviens-toi des jours désenchantés
Aux destins muets

Et si c’est un Homme...
Si c’est un Homme
Lui parler d’amour à volonté
D’amour à volonté


Le souffle à peine échappé
Les yeux sont mouillés
Et ces visages serrés
Pour une minute
Pour une éternité
Les mains se sont élevées
Les voix sont nouées
Comme une étreinte du monde
A l’unisson
A l’Homme que nous serons...





































ABAT-JOUR


Autour de la table
Au bord de l'ombre
Aucun d'eux ne remue beaucoup
Et quelqu'un parle tout à coup
Il fait froid dehors
Mais là c'est le calme
Et la lumière les unit
Le feu pétille
Une étincelle
Les mains se sont posées
plus bleues sur le tapis
Derrière le rayon une tête qui lit
Un souffle qui s'échappe à peine
Tout s'endort
Le silence traîne
Mais il faut encore rester
La vitre reproduit le tableau
La famille
De loin toutes les lèvres ont l'air d'être ferventes et de prier

Pierre Reverdy



©-TSDP-2003