J'irai lui dire
La pâleur de ses yeux
Qu'ils avaient
La profondeur de nos cieux
Je sais qu'elle marche
Sans savoir qui elle est
Que c'est les jambes
D'une autre qui la portaient

Je l'entends murmurer


Océan d'ambre
Mélange, mélange moi
A tes légendes
Mets l'ancre, l'ancre en moi
C'est si doux la brûlure
Là où ta main me touche, Eau
Et coule cette écume
De ma bouche



J'irai lui dire
Que son coeur s'est fatigué
De vous
J'irai lui dire
Que de l'homme elle s'est lassée
De tout
Que sa vie est rare
Est cachée dans le velours... de l'immensité
Qu'il est trop tard pour l'aimer
Elle s'est dissoute... dans l'éternité, Eau


Océan d'ambre
Mélange, mélange moi
A tes légendes
Mets l'ancre, l'ancre en moi
C'est si doux la brûlure
Là où ta main me touche, Eau
Et coule cette écume
De ma bouche



Paroles : Mylène Farmer
Musique : Laurent Boutonnat

















































AUTRES JOCKEYS, ALCOOLIQUES


(...) Si les trépidations s'atténuaient on pourrait se croire ailleurs mais les pneus ont sautés d'un seul coup en se déroulant et il ne reste plus que les rails attendant patiemment que le train passe

De petites rivières jaillissent

Un homme en carton ne quitte pas la portière depuis le départ et ses yeux fixes son visage calme et sinistre effraient le garde-barrière qui arrête la route d'un seul coup de son drapeau

Quel étonnement de se retrouver un jour au point d'où l'on est parti

Ils s'entrechoquent encore sur le boulevard avec les mêmes effets vieillis

Ils sortent et entrent en même temps du même café

Dans la ports qui tournent ce sont des écureuils

C'est le tintamarre de l'Univers qui les attirent

La popularité restreinte

Le brocanteur de la gloire

De chaque côté le cornac des destinées de la dernière époque sous les galeries désertes de l 'Odéon

Je t'ai donné un nom qui n'est pas le tien

Je t'appelle autrement et tu ne réponds pas

Tu ne comprends pas

Pourquoi marches-tu

Ce sont les jambes d'un autre qui te portent

Je ne vois que l'ombre sur l'écran de la fenêtre

Le contrevent s'est retourné pour baiser la nuit

C'est une bouche plus dure qui sourit

Mais il n'y a pas que moi qui regarde le livre et celui qui le lit (...)

Pierre Reverdy



©-TSDP-2003