![]() Mais tout ce qui s'est passé Glisse à côté Comme l'eau sur les joues Rester comme ça attaché Quand l'autre a quitté Et tous ces mots qu'on a dit Mots qu'on a fuit Où sont ils allés Rester comme ça attaché Ne peut rien changé Alors va Je laisse le vent emporter tout Laisse le vent prendre soin de tout Je laisse le vent emporter tout Laisse le vent prendre soin de tout Je t'ai rêvé homme sans pied Dieu ou névé Ou comme un bruit doux Là j'irai bien te chercher J'ai tellement changé Mais tout ce qui s'est passé Glisse à côté Comme l'eau sur les joues Quand je t'ai pris par la main C'était un matin Bien Je laisse le vent emporter tout Laisse le vent prendre soin de tout Je laisse le vent emporter tout Laisse le vent prendre soin de nous Paroles : Mylène Farmer Musique : Laurent Boutonnat L'AMOUR DANS LA BOUTIQUE Tout ce qui s'est passé glisse dans la pénombre C'est ce carré au sol qui marque la limite et le nombre C'est un peu de soleil Chaud derrière la tête C'est un verre brisé La poussière ou les bulles de l'air montent sur la cloison Sortent sur le palier L'amour se vend dans la boutique Mais cette forme d'ombre ou blanche ou encore qui ne bouge pas sur la tenture A l'angle plus étroit Qui est-ce Pierre Reverdy ![]() IL RESTE TOUJOURS QUELQUE CHOSE Les rideaux déchirés se balancent C'est le vent qui joue Il court sur la main entre par la fenêtre Ressort et s'en va mourir n'importe où Le vent lugubre et fort emporte tout Les paroles montaient suivant le tourbillon Mais eux restaient sans voix Amants désespérés de ne pas se revoir En laissant partir leur prière Chacun de son côté ils s'en allèrent Et le vent Le vent qui les sépare Leur permet de s'entendre La maison vide pleure Ses cheminées hurlent dans les couloirs L'ennui de ceux qui sont partis Pour ne plus se revoir les cheminées des maisons sans âme pleurent les soirs d'hiver eux s'en vont bien plus loin le soir tarde à descendre les murs sont las d'attendre et la maison s'endort vide au milieu du vent là-haut un bruit de pas trotte de temps en temps Pierre Reverdy ![]() RUINE ACHEVEE J'ai perdu le secret qu'on m'avait donné Je ne sais plus rien faire Un moment j'ai cru que ça pourrait aller Plus rien ne tient C'est un homme sans pieds qui voudrait courir Une femme sans tête qui voudrait parler Un enfant qui n'a guère que ses yeux pour pleurer Pourtant je t'avais vu partir Tu étais déjà loin Une trompe sonnait La foule criait Et toi tu ne te retournais pas Nous avons un long chemin à suivre pas à pas Nous le ferons ensemble Je déteste ton visage radieux La main que tu me tends Et ton ventre tu es vieux Tu me ressembles Au retour je ne trouve rien On ne m'a rien donné Tout est dépensé Un pan de décor qui s'écroule Dans la nuit Pierre Reverdy ![]() D'UN AUTRE CIEL Que veux-tu que je devienne Je me sens mourir Secours-moi Ah Paris... le Pont Neuf Je reconnais la ville Un peu jouir Un peu pleurer Ma vie Est-ce vraiment la peine d'en parler Tout le monde en dirait autant Et comment voudriez-vous que l'on passât son temps Je pense à quelque autre paysage Un ami oublié me montre son visage Un lieu obscur Un ciel déteint Pays natal qui me revient tous les matins Le voyage fut long J'y laissai quelques plumes Et mes illusions tombèrent une à une Pourtant j'étais encore an milieu du printemps Presque un enfant J'avançais Un train bruyant me transportait Peu à peu j'oubliais la nature La gare était tout près On changeait de voiture Et sur le quai personne n'attendait La ville morte et squelettique Là-bas dresse ses hauts fourneaux Que vais-je devenir Quelqu'un touche mon front d'une ombre fantastique Une main Mais ce que j'ai cru voir c'est la fumée du train Je suis seul Oui tout seul Personne n'est venu me prendre par la main Pierre Reverdy ![]() ©-TSDP-2003 |