Allongé le corps est mort
Pour des milliers
C'est un homme qui dort...
A moitié pleine est l'amphore
C'est à moitié vide
Qu'on la voit sans effort
Voir la vie, son côté pile
Oh philosophie
Dis-moi des élégies
Le bonheur
Lui me fait peur
D'avoir tant d'envies
Mais j'ai un souffle au coeur
Aussi


C'est une belle journée
Je vais me coucher
Une si belle journée
Qui s'achève
Donne l'envie d'aimer
Mais je vais me coucher
Mordre l'éternité
A dents pleines
C'est une belle journée
Je vais me coucher
Une si belle journée
Souveraine
Donne l'envie de paix
Voir des anges à mes pieds
Mais je vais me coucher
M'faire la belle



Allongé le corps est mort
Pour des milliers
C'est un homme qui dort...
A moitié pleine est l'amphore
C'est à moitié vide
Que je la voit encore
Tout est dit puisqu'en amour
Si c'est du lourd
Si le coeur léger
Des élégies toujours
Les plaisirs, les longs, les courts
Vois-tu mon amour
Moi, j'ai le souffle court
Vois-tu


C'est une belle journée
Je vais me coucher
Une si belle journée
Qui s'achève
Donne l'envie d'aimer
Mais je vais me coucher
Mordre l'éternité
A dents pleines
C'est une belle journée
Je vais me coucher
Une si belle journée
Souveraine
Donne l'envie de paix
Voir des anges à mes pieds
Mais je vais me coucher
M'faire la belle



Belle
La vie est belle
Comme une aile
Qu'on ne doit froisser
Belle
La vie est belle
Et je vais là
Belle
La vie est belle
Mais la mienne
Un monde emporté
Elle, j'entre en elle
Et mortelle, va

Paroles : Mylène Farmer
Musique : Laurent Boutonnat



























ESPRIT PESANT

Il est allongé et il dort. C'est un corps mort.
Un dernier rayon éclaire son visage calme où brillent des dents sans éclats. Les heures sonnent doucement autour de sa tête; il ne les entends pas. De temps en temps un rêve passe comme un nuage où se mêlent les gravures du fond.

A droite dansent quelques flammes qui n'iront pas plus haut, et si les bras se lèvent ils touchent le plafond.

Des hommes sans existence réelle soupirent dans les coins et tous les livres entr'ouverts sont tombés un à un sur le tapis déteint.

Le silence, le calme, le sommeil qui descendent aussi lentement que la nuit.

Pierre Reverdy






©-TSDP-2003