- 1988 -


Après avoir réussi l'agrégation, Amélie Nothomb retourne au Japon pour y travailler. Elle y sera interprète pendant un an et racontera son expérience dans "Stupeur et tremblements".



"J'ai vite compris que je n'étais bonne à rien. Depuis que je suis raisonnable, c'est-à-dire, depuis j'ai su que je ne deviendrais pas Martyre, j'ai décidé d'être interprète de français, anglais et japonais, langues que j'avais apprises dans les milieux diplomatiques de mes parents. Après des études de philologie romane, à l'Université Libre de Bruxelles, j'ai pris le premier avion pour Tokyo et je fus engagée dans une grande entreprise japonaise. Ce fut épouvantable et celle-là m'a fait comprendre que ma carrière japonaise était une voie de garage. Si je la prolongeais, je devais accepter d'être malheureuse toute ma vie. Alors, que faire ?"






"Monsieur Haneda était le supérieur de monsieur Omochi, qui était le supérieur de monsieur Saito, qui était le supérieur de mademoiselle Mori, qui était ma supérieure. Et moi, je n'étais la supérieure de personne. On pourrait dire les choses autrement. J'étais aux ordres de mademoiselle Mori, qui était aux ordres de monsieur Saito, et ainsi de suite, avec cette précision que les ordres pouvaient, en aval, sauter les échelons hiérarchiques. Donc, dans la compagnie Yumimoto, j'étais aux ordres de tout le monde."



Amélie Nothomb - Stupeur et tremblements - ©-Albin Michel 1999.


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