- 1984 -


Amélie Nothomb découvre la Belgique à l'âge de 17 ans. Elle fait la rencontre d'une de ses grands-mères qui l'accueille avec ces mots : "J'espère que tu es intelligente, parce que tu es tellement laide." C'est à cette époque qu'elle commence à écrire, se sentant étrangère dans ce pays qui n'est pas le sien. Amélie entame des études de philologie ancienne à l'Université libre de Bruxelles.



"Sa thèse s'intitulait : l'Intransitif et l'intransitif chez Bernanos. "Quand on ne précise pas l'objet direct, on a tout de suite l'air plus intelligent. "J'écris", c'est beaucoup plus chic que "j'écris des pamphlets"." Parmi ses livres de prédilection, elle cite Xénophon d'Ephèse, "La Chartreuse de Parme", qu'elle a lu soixante-quatre fois, et les aventures de Nestor Burma."



"Je suis agrégée de philologie, comme Nietzsche. Il s'agit de la science du langage, qui comporte une partie de philosophie, un diplôme décerné en Belgique et en Allemagne mais pas en France. C'est mon seul diplôme, ça ne sert à rien mais c'est intéressant."

"
[A l'époque] j'étais incapable de communiquer avec les jeunes Occidentaux ; je suppose que c'est en raison de ce malaise que j'ai commencé à écrire."

"J'arrivais avec un désir éperdu de m'intégrer. Je n'ai jamais voulu être une solitaire, mais je l'étais complètement. D'abord, j'avais imaginé naïvement que le fait de venir du Laos et de parler des éléphants allait me rendre intéressante, mais pas du tout. À l'époque, je ne savais pas du tout comment faire pour parler avec un jeune, je ne savais pas ce que c'était qu'un groupe de rock ; bref, je ne savais rien. Conclusion, je n'étais pas du tout intéressante : je pouvais toujours essayer de leur parler de l'Asie, ils n'en avaient rien à foutre."


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