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- Septembre 1995 - Les catilinaires La solitude à deux, tel était le rêve d'Emile et de Juliette. Une maison au fond des bois pour y finir leurs jours, l'un près de l'autre. Etrangement, cette parfaite thébaïde comportait un voisin ; Un nommé Palamède Bernardin, qui d'abord est venu se présenter, puis a pris l'habitude de s'incruster chez eux chaque après-midi, de quatre à six heures. Sans dire un mot, ou presque. Et cette présence absurde va peu à peu devenir plus dérangeante pour le couple que toutes les foules du monde... C'est une comédie très noire, d'une lucidité tour à tour drôle et dévastatrice, que nous offre ici Amélie Nothomb. "Il y a un parallèle avec Cicéron, bien sûr. Les Catilinaires sont des diatribes agressives cherchant à mettre un envahisseur à la porte. Cicéron, par la force de ces quatre discours, réussira à déjouer la conjuration de Catilina, ce nobliau de province qui menaçait Rome d'un coup d'état. Dans mon roman, il y a aussi un envahisseur et le seul moyen de défense d'Emile est le langage. Mais là s'arrête la comparaison, puisque Cicéron, grand maître de l'éloquence, va tirer le meilleur parti du langage, tandis que le malheureux Emile va sombrer dans le langage comme dans un bourbier, ce qui permettra à son envahisseur de s'incruster davantage, jusqu'à l'extrême fin, où il comprendra qu'il y a des moyens beaucoup plus expéditifs que le langage pour se débarrasser de quelqu'un..." "Une parfaite maîtrise dans l'art du crescendo. Ça commence comme un dessin de Sempé, ça se poursuit comme une nouvelle de Stephen King pour s'achever comme une pièce de Beckett. Subtilement cruel." Pierre Assouline, Lire |
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